Artistes intervenants

L'importance qu'elle accorde à la structuration, à l'architecture des dessins provient sans doute de cette double pratique. Elle privilégie aussi dans le dessin le travail d'une écriture personnelle, qui ouvre à une forme de connaissance de soi et d'expression de sa personnalité.

La nature, les rêves et le spectacle vivant constituent les sources d’inspiration essentielles de ses créations. Les différentes techniques de gravure et leur palette infinie d’effets et de matières lui permettent d’accéder à des territoires d’expression inexplorés, et de s’échapper dans l’imaginaire.

Aujourd’hui illustrateur à Paris pour la presse et pour la jeunesse, Nicolas Zouliamis a étudié à Bruxelles les arts graphiques et l’écriture cinématographique. Le dessin est intimement lié pour lui à l’idée de récit. Il y a dans le geste du dessinateur quelque chose de très instinctif, et ce geste porte en lui une idée qui nait, ou se reconfigure, au moment où elle se trace.

Comprendre comment la poésie, la force d'une œuvre se construit. Discerner ce qui domine dans un sujet. Savoir prendre des décisions plastiques. C'est ce qui anime la pratique artistique d'Hélène Sauvage et ce qui conduit sa démarche pédagogique.

« La création artistique est l’expression de choses inédites, puissantes, uniques », écrit-elle ; « la peinture permet cet envol, la trace du pinceau prolonge notre regard, exprime notre pensée, traduit notre perception du monde. » Masha Schmidt est aussi scénographe et créatrice de costumes de théâtre.

Peindre sur le motif, dans la nature, dans un site urbain ou à l’atelier, c’est « faire l’expérience des forces, des formes, des densités de vie », comme l’écrit Alexandre Hollan, l’un des peintres qui ont nourri les réflexions et la pratique artistique de Vincent Bebert. 

Formée aux techniques de la taille de pierre à Milan, elle a ensuite exploré en France les multiples techniques de création possibles sur les métaux et travaillé auprès d’un maître verrier. Elle conjugue son activité d'artiste avec différents travaux de recherche en art, qui donnent lieu à des publications et des conférences.

Paysages urbains oniriques, tracés géologiques, prismes, glissements, elle déploie un univers pictural singulier. Aquarelle, gouache, encres, Anne Cheriez aime les jeux de transparence, de contrastes et d’intensités colorées que permettent les techniques à l’eau, et le « lâcher prise » dans le geste qu’elles imposent.

Elle aime la densité de la pierre, la chaleur du bois et de la terre, la fragilité du papier et de la porcelaine. Par des formes simples et épurées, à la limite de l'abstraction, elle tente d'exprimer les "lointains intérieurs", selon l'expression d'Henri Michaux.

Influencée par les techniques de céramique japonaises, elle explore un univers proche de la terre, de la lave et du feu, pour un travail sensible où la matière et les émaux vivent de façon brute et puissante. Elle est par ailleurs graphiste, illustratrice et directrice artistique.

Née à Casablanca, elle s’installe à Paris à 17ans. Portraitiste et réalisatrice de reportages photo, elle travaille pour la presse magazine et participe à de nombreuses expositions. Ses recherches créatives associent photomontages, collages et peinture. Elle anime des ateliers de photographie dans des écoles, des collèges, des hôpitaux, et des associations de femmes en situation de précarité.

Inspirée par l’univers du cinéma et puisant son inspiration dans ses voyages, elle a développé une écriture photographique personnelle, créant au travers de séries d’images des poèmes visuels, des espaces intemporels, à la frontière du réel et de la fiction.

Son travail se fonde sur la photographie documentaire au long cours, dans lequel le portrait-reportage occupe une place centrale. Elle explore ainsi depuis plusieurs années la place des femmes en Amérique Latine et la question de leur émancipation dans une société en mutation.

Elle travaille beaucoup sur les situations d’exil et les drames humains que vivent les personnes réfugiées. Elle construit ce qu’elle intitule des « histoires photographiques » à partir d’explorations documentaires au long cours qui lui permettent de rendre visibles les différentes facettes d’un sujet et d’approfondir les réalités humaines qui l’habitent.

Elle arpente régulièrement la ville et la banlieue, s'intéressant particulièrement aux zones délaissées, souvent dissimulées derrière des barrières de chantier, en attente de leur future métamorphose. Ces « fragilités urbaines », qui habitent ses dessins, illustrent une société en pleine mutation et en quête de nouveaux paradigmes.

Passionnée par la transmission, Charlotte de Charentenay cherche à donner des clés pour comprendre en quoi l’art s’inscrit dans une époque, en continuité ou en rupture, et en quoi les œuvres sont une expression des questionnements et des aspirations de générations d’artistes. Elle analyse les démarches de création, les techniques, la postérité des oeuvres, en vue de nourrir la connaissance, la réflexion et la créativité.

Les contrastes de lumière, les couleurs profondes habitent les aquarelles de Marc Folly, qui mettent en scène des univers urbains, industriels ou artisanaux, des ateliers qui portent encore les traces de l’effervescence du travail humain. Ses aquarelles donnent aussi à voir un monde familier, chargé de souvenirs et parfois empreint de nostalgie.

Ses recherches portent sur les possibilités formelles d’un « habiter poétiquement » le monde. Elle étudie les échanges entre dispositifs plastiques et dispositifs poétiques contemporains. Sa démarche porte également sur les éléments de circulation entre pratiques actuelles et œuvres historiques : emprunts, relances, récurrences, oppositions.