Cynthia WALSH

Cynthia WALSH

dessinatrice
Biographie

Diplômée de l’École d’Architecture Paris-Est (EAVT) en 2011, et de l’École Nationale Supérieure d’Architecture de Versailles (ENSA-V) en 2016, Cynthia Walsh effectue un bref passage en agence d’architecture et décide de se consacrer entièrement au dessin.

Elle enseigne le dessin dans différentes écoles parisiennes dont la Nouvelle Académie des Amateurs des Beaux-Arts de Paris (NABA), l’Ecole Nationale Supérieure de création industrielle (l’ENSCI  les Ateliers) et Prep’Art.
Elle expose régulièrement ses dessins dans des expositions collectives et personnelles.
Par ailleurs, elle réalise des illustrations pour des architectes et des urbanistes.

Démarche artistique

Cynthia Walsh s’intéresse aux franges urbaines en voie de mutation et représente des paysages qui révèlent une histoire bientôt enfouie, à l’aube d’un nouveau récit. Ces “Fragilités urbaines” évoquent une société en profonde transition et en recherche de nouveaux paradigmes.

Elle parcourt régulièrement la ville et la banlieue à vélo. Les terrains qu’elle représente sont souvent dissimulés à la vue de tous, derrière les barrières de chantier. Les sols sont encore vivants et les grues marquent leur future métamorphose.
Sur place elle prend le temps de s’imprégner de l’atmosphère et de l’esprit des lieux, c’est une expérience multisensorielle. C’est à ce moment que naissent les premières images des futurs dessins.
A l’atelier, à l’aide du matériel récolté sur place (photos et films), elle s’immerge à nouveau dans cette ambiance, afin de réactiver les sensations, nécessaires à la réalisation du dessin.
Elle creuse les volumes et les formes, qui se définissent au fur et à mesure par le travail de la lumière. La composition évolue et se transforme, jusqu’à trouver son propre équilibre.
Pendant qu’elle dessine, le paysage perçu disparaît petit à petit du monde réel.
Aujourd’hui elle a développé une série d’une cinquantaine de dessins qu’elle nomme les « Fragilités Urbaines ».

 « Regarder le paysage c’est coulisser à l’intérieur de lui et, en décidant de s’intéresser à tel ou tel cadrage, suspendre ce déplacement tout en restant bien conscient, si satisfaisante soit l’image élue, qu’elle n’est que provisoire. »
Gilles Tiberghien

Démarche pédagogique

« Toute image est le récit d’un regard posé sur quelque chose »
David Hockney

Le dessin d’observation est un outil qui permet l’expression d’un rapport sensible au monde. La main devient le prolongement du regard et permet l’affirmation d’un point de vue. L’ enseignement de Cynthia Walsh vise à transmettre cette relation au réel.

La main et l’esprit procèdent à l’analyse, à la synthèse, puis à la retranscription d’un point de vue à travers une écriture personnelle.

L’observateur se déplace, il se tient debout ou assis, face à son sujet, pour choisir ce qu’il veut faire figurer dans l’espace de la page de son carnet. Il choisit la part de réalité qu’il veut capter et définit ainsi son cadrage.
Puis, il devra apprendre à hiérarchiser les éléments perçus et préciser la hauteur de son regard par rapport au sujet observé.
Il apprendra à lire la perspective et les différentes directions des éléments dans l’espace, à reporter les proportions des volumes et surfaces qui composent l’architecture et le paysage.
Une attention particulière sera portée à l’observation de la lumière et des ombres.
Les notions s’acquièrent progressivement. A force de faire et de répéter le processus, le regard s’affine et l’écriture se délie.

Carnet en main, Cynthia guide les étudiants de façon individuelle et effectue aussi des corrections collectives lors de chaque séance, convaincue que l’apprentissage passe par la compréhension des erreurs et que l’énergie du groupe permet de progresser plus rapidement.

PHOTO recadrée par Perrine